Note sur ce template Rmarkdown
Ce fichier constitute un gabarit complet pour la modélisation des habitats potentiels d’une espèce ou d’un groupe d’espèce. Il est fourni sous licence libre CC-BY 4.0.
Il a été testé fonctionnel sur la version de R x86_64-w64-mingw32, x86_64, mingw32, ucrt, x86_64, mingw32, , 4, 3.2, 2023, 10, 31, 85441, R, R version 4.3.2 (2023-10-31 ucrt), Eye Holes, avec les packages sf (1.0.15), terra (1.7.71), ggplot2 (3.4.4), scales (1.3.0), egg (0.4.5), virtualspecies (1.6), blockCV (3.1.3), biomod2 (4.2.5), dplyr (1.1.4), tidyterra (0.5.2).
Il est possible que des évolutions futures de packages (notamment, biomod2, qui est sujet à de nombreuses évolutions en 2023 et 2024) rendent certaines parties du fichier non fonctionnelles, ce qui nécessitera de corriger le code.
Pré-requis :
Chargement des packages et fonctions, chargement de données géographiques et des variables environnementales harmonisées
library(sf)
library(terra)
library(ggplot2)
library(scales)
library(egg)
library(virtualspecies)
library(blockCV)
library(biomod2)
library(dplyr)
source("scripts/functions.R")
# Shapefile de la Corse
corse <- st_read("data/corse.gpkg")
## Reading layer `corse' from data source `C:\Rprojects\SDMs_PNA_Corse\data\corse.gpkg' using driver `GPKG'
## Simple feature collection with 1 feature and 8 fields
## Geometry type: MULTIPOLYGON
## Dimension: XY
## Bounding box: xmin: 8.534717 ymin: 41.33323 xmax: 9.560364 ymax: 43.02755
## Geodetic CRS: WGS 84
Chargement et préparation des données d’occurrence
## Reading layer `libellules' from data source `C:\Rprojects\SDMs_PNA_Corse\data\donnees_brutes\taxa\libellules.shp' using driver `ESRI Shapefile'
## Simple feature collection with 312 features and 69 fields
## Geometry type: POINT
## Dimension: XY
## Bounding box: xmin: 8.658386 ymin: 41.3703 xmax: 9.554202 ymax: 43.00526
## Geodetic CRS: WGS 84
libellules$species <- simplify_species_name(libellules$nom_valide)
libellules <- libellules[, c("species", "x_centroid", "y_centroid",
"date_fin")]
colnames(libellules) <- c("species", "x", "y", "date", "geometry")
# Dates d'échantillonnage
libellules$year <- as.numeric(strtrim(libellules$date, 4))
libellules$month <- as.numeric(substr(libellules$date, 6, 7))
libellulescsv <- read.csv("data/donnees_brutes/taxa/records-2023-07-21_libellules.csv")
# Données spatialement imprécises à retirer : nombre de points
length(which(libellulescsv$precisionGeometrieMetres > 1000))
## [1] 260
libellulescsv <- libellulescsv[
-which(libellulescsv$precisionGeometrieMetres > 1000), ]
# Elimination des occurrences trop imprécises
libellulescsv <- libellulescsv[
-which(libellulescsv$precisionLocalisation %in%
c("XY centroïde commune",
"XY centroïde ligne/polygone",
"pas de XY (département)")), ]
libellulescsv <- st_as_sf(libellulescsv,
wkt = "objetGeoWKT") # libellulescsv contient les
# coordonnées au format WKT dans la colonne "objetGeoWKT"
libellulescsv <- libellulescsv[, c("nomScientifiqueRef", "longitude",
"latitude", "dateObservation", "annee",
"mois")]
# On renomme les colonnes
colnames(libellulescsv) <- c("species", "x", "y", "date", "year",
"month", "geometry")
# On indique à sf quelle colonne renommée contient les coordonnées
st_geometry(libellulescsv) <- "geometry"
# On définit le système de coordonnées pour libellulescsv
st_crs(libellulescsv) <- "EPSG:4326"
libellules <- rbind(libellules[, c("species", "x", "y", "date", "year",
"month", "geometry")],
libellulescsv)
# Visualisation de la temporalité des occurrences
ggplot(libellules) +
geom_boxplot(aes(x = species,
y = year))+
coord_flip() +
scale_y_continuous(breaks = breaks_pretty()) +
theme_minimal()
Filtre temporel
Il faut établir un filtre temporel pour éliminer les données
imprécises, sachant que l’objectif est de modéliser à une résolution
assez fine, de l’ordre de 1km. Le champ precision
est peu
renseigné et donc peu utile ici, il nous faut donc poser une hypothèse
sur les données qui sont imprécises. On peut considérer que les GPS ont
commencé à être largement disponibles à partir de 1990, mais leur
utilisation ne s’est généralisée qu’à partir des années 2000, notamment
grâce à leur miniaturisation. Ainsi, on peut spéculer qu’avant les
années 2000, les données étaient moins précisés car possiblement
géolocalisées en utilisant des référentiels comme les lieu-dits ou les
communes, tandis qu’à partir des années 2000 la précision s’est
améliorée grâce à la géolocalisation par satellite. Pour le cas
spécifique des odonates, l’année 1999 contient 7% des données, et donc
le seuil sera placé à 1999 comme compromis permettant de conserver
beaucoup de données.
Le nombre de données supprimées en fixant un seuil à l’année 1999 est limité :
# Les données avant 2000 représentent un % modéré du jeu de données :
100 * length(which(libellules$year < 1999)) / nrow(libellules)
## [1] 12.57764
La couverture temporelle sur l’année est faible pour toutes les années :
ggplot(libellules) +
geom_boxplot(aes(x = species,
y = month)) +
facet_wrap(~year) +
coord_flip() +
scale_y_continuous(breaks = breaks_pretty()) +
theme_minimal()
L’emprise spatiale des données d’occurrence change de manière modérée avec ou sans les données pré-1999 :
p_libellules_all <- ggplot() +
geom_sf(data = corse) +
geom_sf(data = libellules, aes(col = year)) +
scale_color_continuous(type = "viridis") +
theme_minimal(base_size = 15) +
ggtitle("Toutes données\nlibellules")
p_libellules_post1999 <- ggplot() +
geom_sf(data = corse) +
geom_sf(data = libellules[libellules$year >= 1999, ], aes(col = year)) +
scale_color_continuous(type = "viridis") +
theme_minimal(base_size = 15) +
ggtitle("Données post-1999\nlibellules")
ggarrange(p_libellules_all,
p_libellules_post1999,
nrow = 1)
On pose donc l’hypothèse raisonnable qu’un filtre à 1999 va assurer une bonne précision dans la localisation des occurrences sans perdre d’information critique sur la répartition des espèces.
Rasterisation des occurrences
L’objectif ici est de ne garder qu’une occurrence par cellule à la résolution de nos variables environnementales afin d’éviter une forme extrême de pseudo-réplication.
# On rasterise les occurrences à la résolution de nos variables
# environnementales
libellules_r <- rasterize(libellules,
env_corse)
names(libellules_r) <- "libellules" # Attention il ne faut pas nommer
# la couche "libellules" car il y a des variables qui s'appellent
# libellules
plot(libellules_r)
On va ensuite éliminer les occurrence qui sont dans des zones sans
valeurs de variables environnementales. Pour cela on va combiner les
variables environnementales avec les occurrences rasterisées dans un
data.frame
, et supprimer les occurrences d’espèces qui
tombent sur des données environnementales manquantes
# On crée un stack avec nos occurrences rasterisées et les variables env
env_libellules <- c(env_corse,
libellules_r)
# On récupère les coordonnées XY de toutes les cellules, pour préparer nos
# données finales
coorXY <- xyFromCell(env_corse,
1:ncell(env_corse))
# On transforme le raster en data.frame
env_libellules_df <- values(env_libellules)
env_libellules_df[is.nan(env_libellules_df)] <- NA
# On regarde le nombre d'occurrences pour lesquelles il y a des données
# manquantes :
length(which(is.na(env_libellules_df[, "bio1"]) &
!is.na(env_libellules_df[, "libellules"])))
## [1] 19
On va maintenant supprimer les cellules pour lesquelles on n’a pas de données environnementales. Pour cela on va utiliser la première variable environnementale ici, car les données manquantes sont toutes les mêmes entre toutes les variables environnementales (cf. script harmonisation des données).
# On filtre d'abord sur l'objet qui contient les coordonnées
coorXY <- coorXY[-which(is.na(env_libellules_df[, 1])), ]
# Et ensuite sur le tableau avec variables env et présences d'espèces
env_libellules_df <- env_libellules_df[-which(is.na(env_libellules_df[, 1])), ]
# Comparaison du nombre d'occurrences :
# Avant rasterisation
nrow(libellules)
## [1] 563
# Après rasterisation et élimination des données env manquantes
length(which(env_libellules_df[, "libellules"] == 1))
## [1] 114
Il s’agit donc du nombre d’occurrences que l’on va pouvoir utiliser
pour calibrer nos modèles. Il y a
114 occurrences ce qui est assez élevé pour la calibration des
modèles.
On va maintenant formater ces occurrences en combinant coordonnées et
info sur l’occurrence dans un data.frame
pour préparer la
calibration de nos modèles
P_points <- data.frame(
# D'abord on récupère les coordonnées XY qui correspondent à nos cellules de présences
coorXY[which(!is.na(env_libellules_df[, "libellules"])), ],
# Ensuite, on récupère la colonne qui indique présence pour chaque cellule
occurrence = env_libellules_df[which(!is.na(env_libellules_df[, "libellules"])),
"libellules"])
P_points
Génération des points de background
La littérature statistique récente suggère que les meilleures pratiques consistent à générer un grand nombre de points de background (e.g., 10000) indépendamment de la localisation des points de présence (i.e., un point de background peut être localisé au même endroit qu’un point de présence). Cela permet d’assurer une bonne représentation de l’ensemble des conditions environnementales disponibles dans le modèle. Dans le cas de la Corse, le nombre de points de background sera limité par le nombre de pixels disponibles :
# Nous avons éliminé les données manquantes du tableau env_amphib_df
# Par conséquent, son nombre de lignes est égal au nombre total de pixels
# disponibles sur la Corse
nrow(env_libellules_df)
## [1] 13620
Ainsi, nous fixerons le nombre de background par défaut à 10000 ce qui sera suffisant pour une bonne calibration des modèles. Il n’est pas nécessaire de faire plusieurs répétitions, car le nombre de points de background est déjà suffisamment élevé, les résultats de calibration ne varieraient pas entre différentes répétitions.
On intègre le biais d’échantillonnage directement dans la génération des backgrounds avec la distance aux routes comme proxy du biais potentiel.
# On réduit également le nombre de background pour avoir un effet du biais
background <- spatSample(env_corse[["distance_routes"]],
method = "weights",
size = 5000,
replace = FALSE, # Pas de remise
na.rm = TRUE, # Pas dans les données manquantes
xy = TRUE, # L'output inclut les coords XY
values = FALSE) # L'output exclut les variables
# background <- spatSample(env_corse,
# size = 10000,
# replace = FALSE, # Pas de remise
# na.rm = TRUE, # Pas dans les données manquantes
# xy = TRUE, # L'output inclut les coords XY
# values = FALSE) # L'output exclut les variables
# On ajoute les points de background aux données de présence
P_points <- rbind.data.frame(P_points,
data.frame(background,
occurrence = 0))
Sélection des variables environnementales
Climat
La température est vraisemblablement la variable la plus importante affectant les processus écophysiologiques et l’activité des ectothermes, affectant notamment leur développement avec l’existence de seuils minimums en dessous desquels l’espèce ne peut se développer, et des seuils maximums causant la mortalité de l’espèce. La réponse typique des espèces à la température prend la forme d’une courbe asymétique avec une croissante progressive à partir du seuil minimum jusqu’à un optimum, et un un seuil critique supérieur rapidement atteint au delà de l’optimum (Suhling et al. 2015). La plupart des odonates requièrent un minimum de 8 à 12°C de température pour leur développement, ont un optimum entre 21 et 31°C, et une limite létale de 35 à 44°C (Suhling et al. 2015, Castillo-Pérez et al. 2022). Cependant, la limite létale supérieure est très rarement atteinte en pratique par les organismes, car les températures élevées limitent suffisamment de nombreux processus physiologiques clés pour exclure les espèces des régions avant que la chaleur n’entraîne leur mortalité (Evans et al. 2015). Ainsi, il apparait justifié d’utiliser pour les odonates les températures minimum et maximum de l’année pour représenter les conditions favorables à la survie et au développement des odonates, avec l’hypothèse que nous observerons un effet positif de la température au dessus du seuil minimum indiqué ci-dessus, et négatif à partir d’un certain seuil de température élevé qui sera inférieur aux limites létales.
L’humidité relative joue également probablement un rôle important pour éviter la dessication des organismes, en particulier aux fortes températures, même si la littérature semble lacunaire sur cet aspect pour les odonates. Nous explorerons l’effet de l’humidité relative minimale en supposant un effet négatif en particulier dans les zones sujettes aux températures élevées.
Noms des variables retenues :
températures les plus chaudes (bio5) et les plus froides de l’année (bio6)
humidité relative minimale (cmi_min)
Occupation du sol
Les libellules sont inféodés aux milieux aquatiques et aux zones humides, car leur larve se développe dans le milieu aquatique et la reproduction des adultes se déroule au niveau des milieux aquatiques. Il est ainsi attendu une relation positive très forte entre la présence de milieux aquatiques et zones humides et la probabilité d’observation des odonates, et que cette relation diminue avec la distance.
Les libellules sont réputées sensibles à l’intensification agricole, par un effet direct de l’usage des pesticides ou par un effet indirect dû à la réduction du nombre de proies ; par exemple, une relation négative a été démontrée entre diversité des odonates et intensification agricole (Goertzen et Suhling 2019). Ainsi, nous explorerons l’effet de la densité de zones cultivées avec l’hypothèse d’un effet négatif sur la probabilité d’observer les odonates. En parallèle, l’urbanisation - en créant des mosaïques d’habitats diversifiés - semble avoir un effet positif sur la diversité d’odonates, mais provoquant un changement dans la structure des communautés (Goertzen et Suhling 2019). Il est difficile de spéculer sur l’effet de l’urbanisation sur l’ensemble des espèces présentées ici, aussi nous explorerons l’effet de cette variable sans a priori sur la possibilité d’un effet positif ou négatif.
Noms des variables retenues :
présence des zones humides (milieux_eaudouce)
zones humides (potentielles_zh)
distance aux zones humides (dist_moy_pzh)
intensification agricole et artificialisation, en utilisant le proxy de l’intégrité biophysique des sols (integrite)
Biais d’échantillonnage
La probabilité d’observer les espèces est souvent directement liée à l’accessibilité du milieu, qui est connue pour être fortement corrélée à la distance aux routes. Nous utiliserons donc la distance aux routes comme proxy du biais d’échantillonnage afin d’éviter que les modèles ne cherchent à expliquer l’accessibilité par les autres variables environnementales.
Noms des variables retenues :
- distance aux routes (distance_routes)
Variables anthropogéniques
La qualité de l’eau semble jouer un rôle important sur la survie et le développement des populations d’odonates. Néanmoins, il est difficile d’obtenir des variables environnementales spatialisées sur toute la zone d’étude indiquant la qualité de l’eau. Une solution alternative seraait de spéculer que la qualité de l’eau est inversement corrélée à la densité de population humaine, et donc utiliser la densité de population humaine comme variable distale reflétant non seulement la qualité de l’eau, mais également le degré de perturbation des milieux. Cependant, la densité de population humaine est très faible en Corse, ce qui rend l’utilisation de cette variable inconclusive pour les modèles.
Noms des variables retenues :
- Densité de population humaine pop_dens_log10
Autres variables et commentaires
Les odonates étant des organismes volant au stade adulte, ils est possible qu’ils soient affectés par les régimes de vent excessifs. Nous testerons donc s’il existe une relation négative entre la probabilité d’observer les odonates et les variables liées aux régimes de vent.
Noms des variables retenues :
- Vitesse du vent mensualisée maximale sur l’année (sfcWind_max)
Constitution du jeu de variables finales pour les libellules
Préparation des rasters
Etude de la colinéarité et réduction du nombre de variables
On étudie la colinéarité entre les variables avec le coefficient de corrélation de Spearman (car certaines variables ne sont pas distribuées normalement), en utilisant un seuil standard de 0.7.
var_groups <- removeCollinearity(env_libellules,
plot = TRUE,
multicollinearity.cutoff = 0.7,
method = "spearman")
Seules deux variables sont corrélées fortement : le % de recouvrement des zones humides dans chaque cellule et la distance aux zones humides. Nous conserverons seulement le % de recouvrement des zones humides qui reflète l’existence ou non de zones humides dans chaque cellule.
Au total il y a 8 variables environnementales, pour environ 110 occurrences, ce qui est acceptable.
Préparation de la stratégie de validation croisée des modèles
Nous allons utiliser une procédure de validation croisée par bloc ce qui permet de réduire l’autocorrélation spatiale entre jeu de données de calibration et jeu de validation.
Définition de la taille des blocs
Il faut étudier le degré d’autocorrélation spatiale dans les variables environnementales pour avoir une idée de la taille des blocs. La taille des blocs est un compromis entre la diminution de l’autocorrélation spatiale et les contraintes des données.
# Pour étudier la taille des blocs à viser, il faut d'abord projeter le raster
env_libellules_l93 <- project(env_libellules,
"EPSG:2154")
# Ensuite on étudie le range d'autocorrélation spatiale
AC_range <- cv_spatial_autocor(env_libellules_l93)
##
|
| | 0%
|
|================ | 12%
|
|================================ | 25%
|
|=============================================== | 38%
|
|=============================================================== | 50%
|
|=============================================================================== | 62%
|
|============================================================================================== | 75%
|
|============================================================================================================== | 88%
|
|==============================================================================================================================| 100%
On obtient un range médian qui est de 1.6292215^{4}, ce qui est satisfaisant ici pour réaliser une validation croisée par blocs : il y a beaucoup de blocs, ce qui signifie que la répartition des blocs en plis sera probablement bien équilibrée.
P_points_sf <- st_as_sf(P_points,
coords = c("x", "y"),
crs = "EPSG:4326")
plis_cv <- cv_spatial(x = P_points_sf,
column = "occurrence", # Nom de la colonne des occurrences
k = 5, # Nombre de plis (folds) pour la k-fold CV
size = AC_range$range, # Taille des blocs en metres
selection = "random", # Attribution des blocs aléatoire dans
# les plis
iteration = 50, # Nombre d'essais pour trouver des plis
# équilibrés
biomod2 = TRUE, # Formater les données pour biomod2
r = env_libellules, # Pour le fond de carte
progress = FALSE)
##
## train_0 train_1 test_0 test_1
## 1 4148 88 852 26
## 2 3914 96 1086 18
## 3 3852 88 1148 26
## 4 4111 95 889 19
## 5 3975 89 1025 25
On voit que nos plis sont plutôt bien équilibrés, avec environ 90 présences en moyenne pour la calibration, et de environ 20 présences pour l’évaluation, ce qui est faible et rend les évaluations peu fiables.
Dernière étape, biomod2 exige un format particulier pour les plis de validation croisée, donc on va préparer ce format ici :
Calibration des modèles
Tout d’abord on prépare les données pour biomod2.
coorxy <- P_points[, c("x", "y")]
occurrences <- P_points[, "occurrence"]
dir.create("models/libellules", recursive = T, showWarnings = FALSE)
run_data <- BIOMOD_FormatingData(
resp.name = "libellules", # Nom de l'espèce
resp.var = occurrences, # Présences + background
expl.var = env_libellules, # Variables environnementales prédictives
dir.name = "models", # Dossier dans lequel on va stocker les modèles
resp.xy = coorxy, # Coordonnées xy des présences et background
PA.strategy = NULL) # Pas de génération de points de background par biomod
##
## -=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-= libellules Data Formating -=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=
##
## ! No data has been set aside for modeling evaluation
## ! No data has been set aside for modeling evaluation
## !!! Some data are located in the same raster cell.
## Please set `filter.raster = TRUE` if you want an automatic filtering.
## ! No data has been set aside for modeling evaluation
## -=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-= Done -=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=
Biomod nous indique deux choses : que nous n’avons pas de données indépendantes pour l’évaluation, ce qui est effectivement le cas à ce stade de l’étude. Par ailleurs, que plusieurs données peuvent être dans la même cellule, ce qui est également attendu car nous avons tiré aléatoirement nos background dans toute la zone d’étude et donc ils ont pu tomber dans les mêmes cellules que des points de présence. Pas d’inquiétudes, c’est ce que l’on avait prévu.
On va pouvoir désormais préparer la calibration des modèles, en les paramétrant de manière correcte. Ce qui est important de savoir ici c’est que nos modèles vont avoir deux grosses difficultés statistiques :
déséquilibre des classes : il y a au total 114 présences et 10000 backgrounds (qui seront considérés comme des valeurs de 0 par les modèles), ce qui crée un gros déséquilibre entre les 1 et les 0. C’est ce qu’on appelle le déséquilibre des classes
chevauchement des classes : il est probable que les présences et les backgrounds se chevauchent sur les gradients de variables environnementales (d’autant plus que nous pouvons avoir parfoit une présence et un background dans le même pixel), ce qui rend la distinction entre les 1 et les 0 difficile pour les modèles. C’est ce qu’on appelle le chevauchement des classes
La solution pour bien paramétrer les modèles face au déséquilibre et au chevauchement varie selon les modèles, mais le principe général est de réduire l’importance des backgrounds lors de la calibration par rapport au présence, afin de viser un ratio équilibre 50/50 entre importance des présences et importance des backgrounds. Par exemple, on va attribuer des poids aux présences et aux backgrounds de sorte que la somme du poids des présences et des backgrounds soit égale. Cependant, cette méthode fonctionne mal sur certains modèles comme le random forest, et il faut alors le paramétrer de manière plus fine avec un rééchantillonnage à 50/50 en interne.
Par ailleurs, il est important de noter que l’évaluation des modèles avec la validation croisée n’est pas un élément validant la robustesse du modèle. Elle est plutôt à considérer comme un élément qui élimine les mauvais modèles, mais elle ne constitute pas une preuve de robustesse quand elle est bonne, car elle est limitée à la fois par la nature des données (présence-seule, pas d’absences), et par la possibilité qu’il y ait des biais dans l’échantillonnage. Ainsi, il est difficile d’utiliser la validation croisée pour identifier les meilleurs modèles ; il vaut mieux donc se baser sur des paramètres établis pour être robustes en situation de présence-seule (e.g., Valavi et al. 2021).
Préparons donc la calibration de nos modèles :
calib_summary <-
summary(run_data, calib.lines = table_cv) %>%
filter(dataset == "calibration")
iwp <- (10^6)^(1 - occurrences)
RF_param_list <- NULL
GLM_param_list <- NULL
GBM_param_list <- NULL
XGBOOST_param_list <- NULL
XGBOOST_param_list <- NULL
GAM_param_list <- NULL
MARS_param_list <- NULL
XGBOOST_param_list <- NULL
for (cvrun in 1:nrow(calib_summary)) {
prNum <- calib_summary$Presences[cvrun]
bgNum <- calib_summary$True_Absences[cvrun]
wt <- ifelse(occurrences == 1, 1, prNum / bgNum)
RF_param_list[[paste0("_",
calib_summary$PA[[cvrun]],
"_",
calib_summary$run[[cvrun]])]] <-
list(ntree = 1000,
sampsize = c("0" = prNum,
"1" = prNum),
replace = TRUE)
GLM_param_list[[paste0("_",
calib_summary$PA[[cvrun]],
"_",
calib_summary$run[[cvrun]])]] <-
list(weights = wt)
GBM_param_list[[paste0("_",
calib_summary$PA[[cvrun]],
"_",
calib_summary$run[[cvrun]])]] <-
list(interaction.depth = 5,
n.trees = 5000,
shrinkage = 0.001,
bag.fraction = 0.75,
cv.folds = 5,
weights = wt)
GAM_param_list[[paste0("_",
calib_summary$PA[[cvrun]],
"_",
calib_summary$run[[cvrun]])]] <-
list(weights = wt,
method = "REML")
MARS_param_list[[paste0("_",
calib_summary$PA[[cvrun]],
"_",
calib_summary$run[[cvrun]])]] <-
list(weights = wt)
XGBOOST_param_list[[paste0("_",
calib_summary$PA[[cvrun]],
"_",
calib_summary$run[[cvrun]])]] <-
list(nrounds = 10000,
eta = 0.001,
max_depth = 5,
subsample = 0.75,
gamma = 0,
colsample_bytree = 0.8,
min_child_weight = 1,
weight = wt,
verbose = 0)
}
model_parameters <- bm_ModelingOptions(
data.type = "binary",
models = c("GLM", "GBM", "GAM.mgcv.gam", "MARS", "RF", "MAXNET", "XGBOOST"),
strategy = "user.defined",
user.base = "default",
user.val = list(
GLM.binary.stats.glm = GLM_param_list,
GBM.binary.gbm.gbm = GBM_param_list,
GAM.binary.mgcv.gam = GAM_param_list,
MARS.binary.earth.earth = MARS_param_list,
RF.binary.randomForest.randomForest = RF_param_list,
XGBOOST.binary.xgboost.xgboost = XGBOOST_param_list
),
bm.format = run_data,
calib.lines = table_cv
)
##
## -=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-= Build Modeling Options -=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=
##
## > GLM options (datatype: binary , package: stats , function: glm )...
## > GBM options (datatype: binary , package: gbm , function: gbm )...
## > GAM options (datatype: binary , package: mgcv , function: gam )...
## > MARS options (datatype: binary , package: earth , function: earth )...
## > RF options (datatype: binary , package: randomForest , function: randomForest )...
## > MAXNET options (datatype: binary , package: maxnet , function: maxnet )...
## > XGBOOST options (datatype: binary , package: xgboost , function: xgboost )...
##
## -=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-= Done -=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=
model_runs <- BIOMOD_Modeling(
run_data,
modeling.id = "1", # ID de modélisation, on met 1 pour tous nos modèles ici
models = c("GLM", "GBM", "GAM", "MARS", # MARS éliminé ici car il plante
"MAXNET", "RF", "XGBOOST"), # idem pour MAXNET
OPT.strategy = "user.defined",
OPT.user = model_parameters, # Paramètres des modèles
CV.strategy = "user.defined", # Méthode de validation croisée
CV.user.table = table_cv, # Plis générés précéemment
CV.do.full.models = FALSE,
var.import = 10, # Nombre de répétitions d'importance des variables
metric.eval = "BOYCE",
do.progress = FALSE,
nb.cpu = 16 # Nombre de coeurs à utiliser pour la modélisation
# A ajuster selon votre ordinateur, ne pas en mettre trop !
)
saveRDS(model_runs, file = "models/libellules/model_runs.RDS")
Evaluation des modèles
Importance des variables
varimp <- get_variables_importance(model_runs)
varimp$expl.var <- reorder(varimp$expl.var,
varimp$var.imp,
median,
na.rm = TRUE)
library(dplyr)
varimp %>%
group_by(expl.var) %>%
summarise(median = median(var.imp))
Courbes de réponse
# Variables utilisées pour la calibration
cur_vars <- model_runs@expl.var.names
# Calcul des courbes de réponse
resp <- bm_PlotResponseCurves(bm.out = model_runs,
fixed.var = "mean",
data_species = occurrences,
do.plot = FALSE,
do.progress = FALSE)$tab
## No id variables; using all as measure variables
colnames(resp) <- c("Index", "Variable", "Var.value", "Model", "Response")
for (model in c("GLM", "GBM", "GAM", "MARS", "MAXNET",
"RF", "XGBOOST")) {
p <- ggplot(resp[grep(model, resp$Model), ], aes(x = Var.value, y = Response)) +
geom_line(alpha = 0.2, aes(group = Model)) +
stat_smooth() +
facet_wrap(~ Variable, scales = "free_x") +
theme_bw() +
ylim(0, 1.1) +
xlab("Variable value") +
ggtitle(model)
print(p)
}
## `geom_smooth()` using method = 'loess' and formula = 'y ~ x'
## `geom_smooth()` using method = 'loess' and formula = 'y ~ x'
## `geom_smooth()` using method = 'loess' and formula = 'y ~ x'
## `geom_smooth()` using method = 'loess' and formula = 'y ~ x'
## `geom_smooth()` using method = 'loess' and formula = 'y ~ x'
## `geom_smooth()` using method = 'loess' and formula = 'y ~ x'
## `geom_smooth()` using method = 'loess' and formula = 'y ~ x'
Cartes
# On ne va garder que les modèles qui ont un indice de Boyce suffisamment élevé
models_to_proj <- evals_boyce$full.name[which(evals_boyce$validation >= 0.8)]
projection_runs <- BIOMOD_Projection(
bm.mod = model_runs, # Modèles calibrés
proj.name = "corse", # Nom de la projection actuelle
new.env = env_libellules, # Données environnementales sur lesquelles on projette les modèles
models.chosen = models_to_proj, # Modèles à projeter
build.clamping.mask = TRUE, # Le clamping mask illustre les zones où les prédictions sont en dehors des valeurs
# utilisées lors de la calibration
nb.cpu = 4)
cartes_individuelles <- rast("models/libellules/proj_corse/proj_corse_libellules.tif")
# Rescaling des projections qui dépassent l'intervalle 0 - 1000
cartes_individuelles[cartes_individuelles < 0] <- 0
cartes_individuelles[cartes_individuelles > 1000] <- 1000
for(i in 1:ceiling(nlyr(cartes_individuelles) / 2)) {
plot(cartes_individuelles[[(i * 2 - 1):
min(nlyr(cartes_individuelles),
(i * 2))]],
col = viridis::inferno(12))
}
Carte finale
carte_finale <- mean(cartes_individuelles)
plot(carte_finale,
col = viridis::inferno(12))
points(y ~ x, data = P_points[which(P_points$occurrence == 1), ],
pch = 16, cex = .4,
col = "#21908CFF")
carte_incertitude <- app(cartes_individuelles, sd)
ggplot() +
geom_spatraster(data = carte_incertitude) +
scale_fill_continuous(type = "viridis") +
ggtitle("Incertitude\n(écart-type des probabilités)")
Carte de rendu, essai 1
favorabilite_presences <- extract(carte_finale,
P_points[which(P_points$occurrence == 1),
c("x", "y")],
ID = FALSE)
boxplot(favorabilite_presences)
qt_favorabilite <- quantile(favorabilite_presences$mean, probs = c(.10, .25))
carte_indice <- carte_finale
carte_indice[carte_finale < qt_favorabilite["10%"]] <- 0
carte_indice[carte_finale >= qt_favorabilite["10%"] &
carte_finale < qt_favorabilite["25%"]] <- 1
carte_indice[carte_finale >= qt_favorabilite["25%"]] <- 2
carte_indice <- as.factor(carte_indice)
ggplot() +
geom_spatraster(data = carte_indice) +
scale_fill_manual(values = viridis::plasma(3),
name = paste0("Favorabilité\n(% du total d'occurrences\n",
"observé dans cette classe\n",
"de favorabilité)"),
labels = c("Faible ou méconnue (< 10%)",
"Intermédiaire (10-25%)",
"Elevée (75%)"),
na.translate = F)
Carte de rendu, essai 2
# Exploration d'un indice de densité de présences par classe de favorabilité
fav <- values(carte_finale, data.frame = TRUE, na.rm = TRUE)
species_fav <- extract(carte_finale,
P_points[which(P_points$occurrence == 1),
c("x", "y")],
ID = FALSE)
step = 1
range = 50
res <- NULL
for (cur.int in seq(0, 950, by = step)) {
cur.int <- c(cur.int, cur.int + range)
nb_cells <- length(which(fav[, 1] > cur.int[1] & fav[, 1] <= cur.int[2]))
nb_occupied_cells <- length(which(species_fav[, 1] > cur.int[1] &
species_fav[, 1] <= cur.int[2]))
res <- rbind(res,
data.frame(low = cur.int[1],
high = cur.int[2],
nb_occupied_cells = nb_occupied_cells,
nb_cells = nb_cells,
ratio = nb_occupied_cells / nb_cells))
}
res$ratio_presences <- res$nb_occupied_cells / sum(res$nb_occupied_cells)
intermed_cutoff <- res[min(which(res$ratio > 0.05)), ]
high_cutoff <- res[min(which(res$ratio > 0.2)), ]
plot(res$ratio ~ res$high)
abline(v = intermed_cutoff$low)
abline(v = high_cutoff$low)
carte_indice <- carte_finale
carte_indice[carte_finale < intermed_cutoff$low] <- 0
carte_indice[carte_finale >= intermed_cutoff$low &
carte_finale < high_cutoff$low] <- 1
carte_indice[carte_finale >= high_cutoff$low] <- 2
carte_indice <- as.factor(carte_indice)
ggplot() +
geom_spatraster(data = carte_indice) +
scale_fill_manual(values = viridis::plasma(3),
name = "Favorabilité\n(% de cellules occupées)",
labels = c("Faible ou méconnue (<5%)",
"Intermédiaire (5-25%)",
"Elevée (>25%)"),
na.translate = F)